Le Rapport sur l’ouverture des régimes de visa en Afrique 2023, qui en est à sa huitième édition, présente les résultats de l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique (IOVA), une initiative conjointe de la Banque africaine de développement et de la Commission de l’Union africaine (CUA). Depuis 2016, l’IOVA suit le régime de visa appliqué par chaque pays d’Afrique vis-à-vis des autres pays du continent et calcule la note de chacun d’entre eux. Il en fait de même pour les huit CER reconnues par l’Union africaine. Les progrès réalisés par le continent en matière d’ouverture des régimes de visa, décrits dans ces pages, sont encourageants. Malgré les obstacles rencontrés au fil des ans – une pandémie qui a cloué les gens au sol dans le monde entier et des conflits qui ont entraîné la fermeture de frontières, parfois sans préavis – le niveau d’ouverture des régimes de visa dépasse aujourd’hui celui de n’importe quelle année mesurée par l’IOVA. Il s’agit là d’une performance remarquable en soi dans la mesure où les Africains peuvent désormais plus facilement rendre visite à leur famille, poursuivre leurs études et leurs activités commerciales à l’étranger ou visiter l’Afrique en tant que touristes. Ce résultat représente également un pas vers la réalisation des aspirations à un continent prospère et intégré où tous les Africains peuvent réaliser leur potentiel sans subir les affres d’un régime de visa trop restrictif. L’IOVA joue un rôle important dans la réalisation de cet objectif. En suivant les notes des pays et des régions au fil du temps, il nous permet de savoir quels sont les pays et les régions qui progressent et ceux qui ne progressent pas. Il présente également les tendances et met en lumière certaines innovations. L’IOVA n’existerait pas sans la vision des dirigeants de la Banque africaine de développement et de la Commission de l’Union africaine. En effet, la priorité « Intégrer l’Afrique » est un des High 5 de la Banque et la libre circulation est un des piliers de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le présent rapport et l’analyse qui le sous-tend contribuent à la concrétisation de cette vision. Je tiens à remercier Émile Rwagasana, chef de cabinet adjoint du Bureau de la vice-présidente de la CUA, Sabelo Mbokazi, chef de la Division du travail, de l’emploi et de la migration à la CUA et Jean-Bertrand Azapmo, conseiller principal du commissaire chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minerais à l’UA pour leurs conseils et leur soutien technique. Un merci spécial à Zodwa Florence Mabuza, qui a dirigé cette année encore la production de ce rapport à la Banque, ainsi qu’à Gbanbele Coulibaly, Johanna Pangeiko Nautwima et Tomoki Fukunaga, qui ont fait preuve d’une grande rigueur dans la collecte et l’analyse des données. Le rapport a été rédigé par Eckart Naumann et édité par Jennifer Petrela. Peggy King Cointepas s’est chargée de la conception et des graphiques. Ils forment une équipe exceptionnelle.
Jean-Guy Afrika Directeur par intérim, Bureau de coordination de l’intégration régionale Groupe de la Banque africaine de développement