Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons

Agenda 2063 de l’Union africaine
ASPIRATION 2.
Un continent intégré, uni sur le plan politique et ancré dans les idéaux du Panafricanisme et la vision de la Renaissance africaine.
Nous aspirons à ce que d’ici à 2063, l’Afrique:
- Soit une Afrique unie;
- Ait des infrastructures de classe internationale sur tout le continent;
- Ait des liens dynamiques et fructueux avec sa diaspora ; et
- Soit un continent aux frontières sans discontinuités et une gestion des ressources transfrontalières basées sur le dialogue.
L’Afrique sera un continent dans lequel la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et des services entraîneront la croissance des échanges et des investissements entre les pays africains à des niveaux sans précédent et consolideront la place de l’Afrique dans le commerce mondial.
Union africaine : Évolutions récentes au titre de l’Agenda 2063
Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est un accord commercial ambitieux qui constitue la plus grande zone de libre-échange régionale au monde. Les échanges commerciaux dans le cadre de l’Accord de la ZLECAf ont débuté le 1er janvier 2021, après des retards exacerbés par la pandémie de COVID-19. À ce jour, 38 pays ont ratifié l’accord au titre de la ZLECAf et se sont engagés à réduire 90 % des droits de douane sur les marchandises dans un délai de cinq ans pour les pays développés et de dix ans pour les pays moins développés. En ce qui concerne le commerce des services, les pays ont convenu de libéraliser initialement cinq secteurs : les services aux entreprises, les services de communication, les services financiers, le tourisme et les transports. Les pays ont également pris l’engagement de lever les barrières non tarifaires et les autres goulets d’étranglement politiques entre eux. L’objectif ultime de l’accord au titre de la ZLECAf est de supprimer 97 % des droits de douane d’ici la pleine opérationnalisation de l’accord.
« Les mesures de relance post-COVID-19 en Afrique sont la ZLECAf et sa mise en œuvre dynamique pour stimuler le commerce intra-africain et contribuer à la relance de l’Afrique ».
Pour le commerce et l’investissement, la ZLECAf offre des possibilités sans précédent. Elle couvre un marché de plus de 1,2 milliard de personnes. Son PIB, qui s’élève actuellement à 3 000 milliards d’USD, devrait plus que doubler d’ici 2050.
Pour en profiter, cependant, les Africains doivent pouvoir se déplacer librement sur le continent. La libre circulation permettra également à davantage de femmes et de jeunes africains de revendiquer leur part de prospérité.
Protocole sur la libre circulation des personnes
La mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes pourrait transformer les perspectives de croissance économique de l’Afrique. Dans le sillage de la récession causée par la pandémie, rendre le Protocole opérationnel se pose avec plus d’acuité que jamais.
“C’est la libre circulation des personnes qui stimulera le commerce intra-africain dans le cadre de la ZLECAf, et qui permettra aux pays africains d’opérer avec dynamisme et rapidité la double transition verte et numérique qui s’imposera à nous dans les années 2020. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas ériger des frontières perméables pour l’Afrique de demain.”
À ce jour, 33 pays ont signé le Protocole et quatre pays (Mali, Niger, Rwanda et São Tomé-et-Príncipe) l’ont ratifié. Ces chiffres sont en deçà du seuil de 15 pays nécessaire à l’entrée en vigueur du protocole. Il faut donc continuer à travailler pour libéraliser l’accès des Africains aux autres pays, tout en poursuivant nos efforts en faveur de la délivrance d’un passeport africain—conforme aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale—à tous les citoyens du continent.
Marché unique du transport aérien africain
La mise en œuvre du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA) aidera l’industrie aéronautique africaine à se remettre du ralentissement causé par la pandémie. À ce jour, 34 pays représentant 75 % du trafic de passagers en Afrique ont signé le MUTAA. Dix de ces pays sont prêts à mettre pleinement en œuvre le MUTAA. Le fait de permettre aux Africains de se rendre plus facilement et plus rapidement dans d’autres pays, sans visa ou avec la possibilité d’en obtenir un à l’arrivée, contribuera grandement à la connectivité régionale sur le continent.
“Avec la réouverture des économies et la reprise de l’activité économique, une synergie adéquate entre le MUTAA, la ZLECAf et le Protocole sur la libre circulation des personnes offre la possibilité de circulation et de commerce sans entrave.”
Sur 54 pays africains:
- 38 pays (70%) ont ratifié l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf)
- 33 pays (61%) ont signé le Protocole sur la libre circulation des personnes (PLCP)
- 34 pays (63%) ont accepté de rejoindre le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA)
“Nous avons besoin d’un régime de visa qui aide les gens à se déplacer. Il nous faut aussi un bon régime douanier et un bon contrôle frontalier automatisé pour favoriser la circulation des personnes, des biens et des services, afin d’assurer le développement, la croissance et la durabilité de l’économie africaine au moment où nous commençons à nous remettre de la pandémie.”