VISA openness progress 2016-2024

Pays ayant le plus progressé

Sur la période qui s’étend de 2016 à 2024, 39 pays obtiennent aujourd’hui une note supérieure à celle qu’ils avaient obtenue en 2016, ce qui témoigne des progrès globaux réalisés pour faciliter les déplacements entre les pays africains. 

Les cinq pays suivants sont ceux qui ont le plus amélioré leur note au titre de l’IOVA : le Bénin (de 31 à 1), l’Éthiopie (de 46 à 19), la Sierra Leone (de 32 à 13), le Nigeria (de 25 à 6) et la Gambie (de 18 à 1). Certains d’entre eux sont désormais conjointement en tête du classement de l’IOVA, ce qui est une réussite louable compte tenu des progrès individuels qu’ils ont accomplis ces dernières années en matière d’ouverture des régimes de visa.

L’observation la plus frappante concernant l’évolution de l’ouverture des régimes de visa depuis 2016 est l’augmentation significative du nombre de scénarios de voyages intra-africains dans lesquels les citoyens africains ne sont plus soumis à l’obligation d’obtention de visa pour les voyages occasionnels. Cette mesure est passée de 20 % en 2016 à 28 % en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 40 % des voyages sans visa au cours des neuf dernières années.

Ces changements positifs sont illustrés par le premier indicateur (voir le graphique ci-dessous). Si le pourcentage arrondi reste inchangé, un examen plus approfondi des données révèle que le nombre de scénarios de voyages sans visa entre les pays africains a en fait augmenté pour atteindre 803 (neuf ont été ajoutés au cours de l’année écoulée), ce qui représente le nombre le plus élevé de possibilités de voyage sans visa à ce jour. 

Le deuxième indicateur concerne le cas où un visa peut être obtenu à l’arrivée. Bien que nominalement inchangé depuis 2016, mais avec une légère baisse enregistrée en 2023, cet indicateur est néanmoins représentatif des progrès réalisés en matière de facilitation des voyages. En termes de notation, deux évolutions opposées, mais souvent complémentaires, sous-tendent cette mesure. D’une part, les pays facilitent les voyages en passant d’une politique de visa obligatoire (avant le voyage) à une politique de visa à l’arrivée, améliorant ainsi l’expérience du voyage et contribuant à un pourcentage plus élevé pour cet indicateur. D’autre part, les pays assouplissent leur politique en matière de visas en passant d’une politique de visa à l’arrivée à une politique d’exemption de visa, ce qui réduit le pourcentage applicable.

Le troisième indicateur mesure les scénarios de voyages dans lesquels la procédure de visa doit être achevée avant le voyage. La diminution du pourcentage de scénarios de voyages auxquels s’appliquent de telles politiques (de 55 % en 2016 à 47 % en 2024) est une évolution positive. Bien qu’il s’agisse d’une amélioration globale importante, il y a également eu une légère augmentation au cours de l’année écoulée des cas où une politique d’obligation de visa est appliquée. Le pourcentage global reste considérablement élevé, malgré les progrès accomplis, et laisse une grande marge d’évolution. Alors que 26 pays africains - près de la moitié du continent - proposent un visa électronique qui peut être obtenu avant le voyage, cette question n’est pas directement prise en compte dans la notation, car il faut toujours un visa avant le voyage.

L’ouverture globale en matière de régime de visa s’est considérablement améliorée au cours de la période 2016-2024, malgré une légère baisse de la note combinée (exemption de visa et visa à l’arrivée) depuis le rapport précédent (de 0,485 à 0,479). La note moyenne combinée en 2024 reste néanmoins supérieure de 13 % à celle de 2016 et dépasse encore la note annuelle enregistrée dans la plupart des années depuis lors.

Parmi les 10 premiers pays au titre de l’IOVA, l’ouverture moyenne des régimes de visa reste inchangée par rapport à 2023, mais est aujourd’hui supérieure de 6 % à ce qu’elle était en 2016. 

Parmi les 20 premiers pays au titre de l’IOVA, l’ouverture moyenne des régimes de visa a augmenté de 16 % au cours de cette période. On peut donc en conclure que les pays les plus avancés ont continué à progresser dans l’assouplissement de la circulation des personnes. Parmi les 10 premiers pays actuels, huit ont une note plus élevée qu’en 2016, tandis que 14 sur les 20 premiers pays ont amélioré leur note sur cette période. Il convient de noter que la composition des groupes des 10 et 20 premiers pays a changé au fil du temps et que la note moyenne de chaque année ne concerne que les pays appartenant à chacun de ces groupes.