États membres : Burundi, Kenya, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, Tanzanie, Somalie, Soudan du Sud
La CAE, un marché commun composé de huit États membres après l’adhésion de la Somalie début 2024, se classe actuellement au quatrième rang des huit CER en termes d’ouverture moyenne des régimes de visas. En tant que région, elle obtient une note légèrement plus élevée qu’il y a un an, en raison de plusieurs facteurs. Le nombre relativement faible de membres signifie également que les changements de politique des pays individuels peuvent avoir un impact significatif sur la note moyenne régionale, tandis que les changements dans le nombre de membres remettent en cause une comparaison linéaire directe avec les notes régionales d’il y a quelques années. La Tanzanie a assoupli ses politiques restrictives en matière de visas à l’égard de l’Éthiopie (les citoyens ont désormais droit à un visa à l’arrivée, ce qui assure la cohérence de la politique des visas entre les pays), tandis que l’Ouganda autorise désormais les citoyens de la RDC à entrer sur son territoire sans visa.
Parmi les pays les plus performants de la région, le Rwanda reste en tête, tandis que le Burundi (qui offre un visa à l’arrivée pour les citoyens non-membres de la CAE), la Somalie (qui exige un visa à l’arrivée pour tous, à l’exception du Kenya) et la Tanzanie figurent tous parmi les 20 premiers pays au titre de l’indice.
La libre circulation des personnes est un principe important de la CAE. L’engagement en faveur de la libre circulation des personnes dans la région est bien ancré dans les objectifs et politiques fondateurs de la région, notamment le traité instituant la CAE (article 104) et le protocole sur l’établissement du marché commun de la CAE (article 5).
Cette année, la note de réciprocité de la région (54 %) concernant les politiques d’exemption de visa entre les États membres est nettement inférieure à celle de 2023 (71 %). Statistiquement, l’alignement est moins important que précédemment, mais cela s’explique en grande partie par le fait que la Somalie - désormais incluse dans les données après avoir récemment rejoint l’Union - présente les niveaux d’alignement les plus bas de tous les États membres. La Somalie n’offre actuellement à aucun autre État membre de la CAE un accès sans visa et maintient une politique de visa à l’arrivée sur le continent. Cette situation changera lorsqu’il y aura un plus grand alignement des politiques d’exemption de visa, en particulier de la part et à l’égard des États membres les plus récents, à savoir le Soudan du Sud, la RDC et la Somalie (dont le niveau de réciprocité en matière d’exemption de visa est le plus bas de la CAE). L’introduction par le Kenya des formalités liées aux AVE avant le voyage a peu d’impact sur cet indicateur, car le pays exempte les citoyens des États membres de la CAE de l’obligation de visa (à l’exception de la Somalie).