Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)

 

 

États membres : Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan du Sud, Soudan 

 

 

Ouverture des régimes de visa

Les États membres de l’IGAD proviennent principalement de la région de l’Afrique de l’Est et tous sont également membres d’autres CER. Plusieurs d’entre eux se classent parmi les 20 premiers en vertu de l’indice global (Djibouti, Somalie et Éthiopie), tandis que certains des pays les moins bien classés de l’indice IOVA, tels que le Soudan et l’Érythrée, font également partie de cette CER et contribuent à la moyenne. La note moyenne de la région en matière d’ouverture des régimes de visa – et sa sixième place parmi les huit CER – dément peut-être le fait que des initiatives visant à assurer la libre circulation des personnes au sein de la région sont en cours et comprennent certains progrès récents à cet égard (voir la réciprocité régionale ci-dessous).

Alors que l’ouverture globale de l’IGAD en matière de visas a progressé au cours des dernières années, sa faible note en 2024 par rapport à 2023 fait suite à plusieurs changements mis en œuvre au cours de l’année écoulée. L’Éthiopie a durci sa politique en matière de visas à l’égard de ses voisins du nord et au-delà, les ressortissants de l’Égypte, de l’Érythrée, de la Libye et du Soudan devant désormais obtenir un visa avant leur voyage, au lieu de bénéficier d’un visa à l’arrivée. Ces pays constituent la majeure partie des pays (cinq au total) dont l’Éthiopie exige actuellement un visa avant le voyage – deux d’entre eux font partie de l’IGAD.

Réciprocité régionale

Si la note de l’IGAD relative à la réciprocité intrarégionale en matière d’exemption de visa est faible (14 %), et également inférieure à celle des sept autres CER, la circulation des personnes au sein de la région reste néanmoins fluide. Les États membres de l’IGAD ont élaboré un PFMP en 2020. Il a été adopté par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’IGAD en 2021 et établit une approche progressive de la libre circulation des personnes et des droits d’établissement et de résidence, la première phase articulant le droit d’entrée et l’abolition des exigences en matière de visa (article 4). Cinq États membres ont signé le protocole : Le Soudan, le Soudan du Sud, la Somalie, l’Éthiopie et l’Ouganda (ce dernier en mai 2024)10. Le protocole entre en vigueur après le dépôt du quatrième instrument de ratification auprès de l’IGAD. Les États membres doivent encore le ratifier. Le Secrétariat concentre ses efforts sur la ratification du protocole. Sa mise en œuvre stimulera la circulation des personnes et aura un effet positif sur la note de réciprocité de l’IGAD en matière d’exemption de visa au niveau régional.

Malgré l’existence d’un protocole régional, plusieurs accords bilatéraux entre les États membres contribuent à faciliter la circulation des personnes, notamment entre Djibouti et l’Éthiopie, l’Éthiopie et le Kenya, ainsi qu’entre l’Ouganda et le Soudan du Sud11.


10  igad.int
11  Perscom: Lucy Daxbacher, Secrétariat de l’IGAD.