« L’histoire du tourisme en Afrique est jalonnée de rebondissements. Ce secteur a d’ailleurs encore démontré sa résilience. De nombreuses destinations enregistrent un nombre élevé d’arrivées. Mais nous devons aller au-delà des chiffres et repenser le fonctionnement du tourisme afin que notre secteur puisse exploiter son potentiel unique pour transformer les vies, stimuler une croissance durable et offrir des opportunités partout en Afrique ».
Dans l’incertitude de la crise liée à la COVID-19, la plupart des pays ont restreint les déplacements, tant au niveau national qu’international. Les restrictions sur les voyages internationaux allaient de la fermeture complète des frontières à la mise en quarantaine, en passant par des mesures de dépistage et l’interdiction de visiteurs en provenance de pays jugés « à haut risque ». De même, les restrictions sur les déplacements à l’intérieur des pays étaient également strictes : interdiction de voyager entre les provinces, interdiction des déplacements non essentiels, couvre-feux et règles limitant les rassemblements.
Les restrictions sur les mouvements internationaux ont été rapidement imposées, généralement avant les restrictions au niveau national. Par exemple, au début du mois de février 2020, alors que les rapports faisaient état de la gravité et de la transmissibilité potentielles du virus, une poignée d’États africains ont imposé des mesures de dépistage aux points d’entrée internationaux. Deux mois plus tard, la plupart des pays africains avaient mis en place une interdiction des voyages internationaux et fermé leurs frontières. Au début de l’année 2021, la plupart des pays avaient levé ces interdictions et utilisaient des mesures de dépistage pour atténuer le risque, à défaut de l’éliminer. Sur le reste de l’année 2021 et en 2022, certaines interdictions de voyage et fermetures de frontières ont été appliquées sur la base des risques perçus de nouvelles vagues d’infection et de la découverte de nouveaux variants et sous-variants, dont certains semblaient plus transmissibles que les précédents.
Par la suite, les pays du monde entier ont commencé à restreindre les déplacements en fonction de facteurs de risque locaux et d’évaluations nationales, au lieu de mettre en place des politiques régionales coordonnées alignées sur les directives internationales. À la mi-2021, certains pays africains ont supprimé toutes les restrictions aux déplacements internationaux et se sont contentés de contrôler les visiteurs entrants, tandis que d’autres ont continué à interdire les arrivées internationales. En 2022, la situation reste instable, les pays mettant en place – et parfois supprimant au pied levé – les restrictions de voyage. Parfois ces mesures concernent l’obligation de présentation de certificats de santé et de carnets de vaccination.
Toujours est-il que le nombre de pays d’Afrique qui proposent un visa électronique est passé de 21 en 2019 à 24 en 2020-2022. Ce chiffre n’a pas évolué : s’il est vrai que l’Afrique du Sud et le Maroc ont introduit le système de visas électronique en 2022, les portails de visas électroniques du Cap-Vert et de la Guinée Bissau étaient devenus inaccessibles au moment de la rédaction de ces lignes.
« Notre continent est réputé pour sa beauté, la qualité de ses hôtels et l’excellence de leurs services. Toutefois, pour exploiter ce potentiel, nous devons travailler main dans la main. La seule façon d’atteindre le succès et une croissance touristique sans précédent, et de créer des emplois, est de se rassembler, de capitaliser sur les forces de chacun et de travailler ensemble comme un seul homme ».